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Après m’être bien reposé, et avoir rempli plusieurs obligations, me voilà reparti pour terminer mon cheminement. Cette fois-ci, je pars sans la tente, ce qui allège mon sac. Je choisis ainsi de profiter des accueils familiaux et des gîtes. Ayant rencontré des difficultés pour revenir chez moi la dernière fois, je choisis de descendre en voiture que je dépose à la gare de Saint-Jean-d’Angély. Par le train, je remonte à Niort.
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Me voilà parti ! En route, n’ayant pas été recontacté par le gîte, je passe par Bessines pour m’assurer pouvoir dormir le soir même. Et là, catastrophe. J’apprends qu’il est fermé pour des raisons de sécurité ? Personne ne m’a prévenu. J’appelle au téléphone l’association jacquaire locale, pas de réponse. J’apprendrais que sa correspondante se trouvait à une réunion en Anjou. Pas de problème, nous savons que les bénévoles sont souvent pris.
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En passant en voiture à Frontenay, je m’arrête pour demander s’il existe un gîte ou un accueil. Une personne me dirige vers une bourse aux vêtements qui se tient localement. Je fais la connaissance d’Alain (pas moi, un autre) qui me confirme l’absence de gîte. Pour moi, il appelle une famille susceptible de me dépanner. Elle ne peut pas me recevoir ce soir, mais c’est possible demain soir. Banco ! Marie-Danielle m’envoie par sms les coordonnées d’une dame pouvant peut-être m’accueillir ce soir, à Niort. Contactée, Francine me confirme pouvoir me recevoir en fin d’après-midi. Ouf ! Problème réglé.
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De retour à Niort en train en milieu d’après-midi, ayant du temps disponible avant mon accueil du soir, j’en profite pour visiter l’église Notre-Dame en travaux. Je me suis engagée à envoyer les photos de trois vitraux, dont l’Arbre de Jessé, à une auteure rencontrée récemment au Mans pour un ouvrage. Je m’acquitte de cet engagement.
L’église Notre-Dame doit son origine à la fondation au XIe siècle d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Charroux. Elle remplace une petite église datant de 785. Le nombre de paroissiens augmentant, elle fut agrandie aux XVe et XVIe siècles. Terminée en 1534, elle prend le vocable de Notre-Dame. Lors des Guerres de Religion, et du siège de la ville en 1569, elle fut endommagée. Après l’Édit de Nantes (1598), le culte reprend. Lors de la période révolutionnaire, elle est transformée en entrepôt, puis en grenier à grains. Elle est restituée au culte en 1797. L’édifice long de 55 mètres, pour une hauteur sous voûte de 18 mètres, est classé Monument historique en 1908. Deux ans plus tard, des chutes de pierres entraînent d’importants travaux de restauration.
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À l’intérieur, la chapelle Saint-Roch était le siège d’une importante confrérie dont les membres recevaient la bénédiction avant de partir vers Rome ou Compostelle. Le vitrail de l’Arbre de Jessé est une merveille, même si je le trouve très chargé. Il fut restauré en 1990.
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Une légende veut que Mélusine, la fée bâtisseuse, œuvrât au clair de lune jusqu’au chant du coq pour participer à sa construction. Dès qu’un curieux essaye de la surprendre, elle arrête son ouvrage. Ce fut le cas, si bien que la dernière pierre de la flèche de l’église ne fut pas posée.
Deuxième visite, le Donjon surplombant la Sèvre Niortaise, dont la tour sud culmine à 28 mètres, celle du nord à 23 mètres. C’est impressionnant.
En 1154 Henri Plantagenêt devenu roi d’Angleterre étend son royaume sur l’ensemble de l’ouest de la France grâce à son union avec Aliénor, Duchesse d’Aquitaine. La cité occupant une place stratégique, il décide de bâtir une forteresse militaire défensive à partir de 1180. Au XIIIe siècle, une grande salle seigneuriale est aménagée entre les deux tours du Donjon. À la fin du XIVe siècle, les fenêtres sont agrandies et des cheminées installées. Le lieu devient la résidence du capitaine des gardes du château, puis des gouverneurs jusqu’au XVIIe siècle. Peu à peu, la forteresse perd sa vocation militaire et abrite une caserne, des magasins et des cachots.
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Des travaux de restauration sont entrepris en 1820, puis en 1840, le site est classé Monument historique. La ville de Niort le prend en gestion en 1870. À partir de 1896, il devient un musée.
L’édifice que nous voyons de nos jours est le dernier témoin de l’ensemble fortifié, construit en pierres de taille calcaire.
En visitant l’accueil du musée, je découvre une activité importante de la ville, la chamoiserie.
Le chamoisage est une technique artisanale consistant à fabriquer un cuir très souple et de haute qualité pour fabrication des gants. Jadis, le cuir était fabriqué à partir de peaux de chamois, d’où son nom. Les peaux étaient traitées avec de l’huile de poisson, ce qui en faisait un produit cher et rare.
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Les premières chamoiseries françaises voient le jour à Niort et à Poitiers sous le règne de François 1er (1494-1547). Son développement fut permis grâce à la proximité de la Sèvre Niortaise et à ses caractéristiques : la qualité de son eau, un débit suffisant pour entraîner les moulins et assurer la navigabilité pour le transport des marchandises comme l’huile de poisson.
De nouveaux procédés de fabrication apparaissent au XVIIIe siècle, la mécanisation vers 1860/1870. En 1930, 230 000 paires de gants furent produites par la maison niortaise Boinot, employant jusqu’à 3 000 personnes. À notre époque, les gants sont moins utilisés.
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Il est temps de me rendre à mon accueil du soir en suivant les bords de la Sèvre Niortaise et en traversant le Jardin des plantes. Une dernière montée raide, et j’arrive chez Francine qui m’attendait un peu plus tard.
L’accueil est chaleureux, nous nous installons en buvant une boisson fraîche. Nos échanges sont cordiaux. Après la douche et un peu de repos, je descends pour l’apéritif italien et le dîner préparé avec un grand soin. Très belle soirée avec de nombreux et riches échanges.
Merci Francine.
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