1 - Via Francigena

La Via Francigena (la route originaire de France) a mis ses pas originels dans l’ancienne Via di Monte Bardone qui existait au 7^e siècle. C’était l’axe de communication principal entre le nord et le sud de l’Europe menant à Rome, un chemin suivi par les marchands, les soldats et les pèlerins.

Dans ces temps anciens, le chemin était un réseau utilisant les grands axes construits par les Romains, et les routes reliant les villages et monastères entre eux. La nature n’était pas maîtrisée avec la présence de sombres forêts, de marécages, de rivières qu’il faut passer à gué ou sur des barques, la présence des animaux sauvages, des brigands...

Vers l’an 1000, la pratique du pèlerinage est devenue importante. Il existait les pèlerinages locaux accessibles rapidement en quelques jours, les pèlerinages nationaux accessibles en quelques semaines. Et puis, les pèlerinages en direction des grands lieux chrétiens que sont Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle.

Élu archevêque de Canterbury en 990, l’abbé Sigéric partit à Rome pour recevoir le pallium, symbole de son autorité épiscopale, des mains du pape Jean XV. Il mourut en 994.

L'itinéraire de son voyage de retour nous est connu par un bref texte figurant dans les folios 34 et 35 du manuscrit Cotton Tiberius conservé à la British Library. C'est sur cette base qu'a été balisé l'itinéraire actuel de la Via Francigena.

A l’image de la credential et de la compostela des jacquets, ce parcours possède son passeport de pèlerin et de son document attestant la réalisation du pèlerinage.

La credenziale permet d’avoir accès aux avantages et structures d’accueil (familles accueillantes, aides des associations, gîtes…). A chaque étape, elle est tamponnée, ce qui sert de preuve lors de la demande du certificat de pèlerinage.

Le testimonium est le document attestant la réalisation du pèlerinage. Il faut avoir parcouru au minimum les 100 derniers kilomètres à pied, les 200 derniers kilomètres à vélo.

Contrairement au chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle, on ne retrouve pas la flèche jaune qui nous est connue, et qui facilite notre cheminement.

En France, nous suivons le marquage rouge-blanc du chemin de Grande randonnée (GR) 145 parfois accompagnée du pèlerin de couleur jaune. Il est long de près de 1 000 km. En Suisse, il s’agit de la route 70 sur plus de 200km. En Italie, les 1000km restants sont balisés en rouge,  accompagnés de la figure d’un pèlerin de couleur jaune.

Sur mon smartphone, j’ai utilisé l’application Via Francigena qui permet de visualiser le tracé, et son positionnement par rapport à celui-ci. Très utile.

Sur le chemin français et suisse, j’utilise l’excellent ouvrage suisse Via Francigena de Julien Moulin, éditions Favre. Sur le chemin italien, je ne sais pas encore.