La visite du cloitre de Saint-Trophime d’Arles
Dès mon arrivée à Arles, j’ai voulu me replonger dans cette spiritualité qui me manque. Les portes de l’église Saint-Trophime étant encore closes, je me suis rabattu sur le cloitre et je n’ai pas été déçu. D’autant que pour les jacquets, l’entrée est gratuite sur présentation de la crédentiale. Alors, profitons de cette aubaine.
Il faut savoir qu’Arles fut l'un des plus grands centres urbains de la Gaule romaine. A ce titre, une communauté chrétienne s’y installa avec la présence d’un évêque attestée dès 254 de notre ère. La cathédrale fut alors proclamée primatiale des Gaules avant d’être remplacée par Lyon. Elle resta le siège d'un archevêché jusqu'à la Révolution. Ce qui explique l’importance du lieu.
Venons-en au cloitre. Il a été bâti à l’usage du chapitre de la cathédrale. Les galeries nord et orientales du cloître furent construites peu après 1150 et sont d’essence romane. Il fallut attendre la fin du XIVe siècle pour que le cloître soit terminé, avec la réalisation des galeries occidentales et méridionales d’essence gothique. Ce qui lui donne une teinture très particulière.
Le cloître est inscrit aux Monuments historiques (1840), mais aussi au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des monuments romains et romans d'Arles, depuis 1981.
Plus que le décrire comme un sachant, regardons et admirons ces images.
Ah oui ! en sortant du cloitre, c’était jour de marché. Comme je passais pour me rendre aux Alyscampes, un vendeur de paëlla m’offrit gracieusement mon repas de midi dans une barquette. Quand je vous dis que les gens ont bon cœur. Il suffit d’être ouvert aux autres.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.