Etape 41 – Gimont - L'isle Arné : 32 km (964 km)
Comme d’habitude dans mon cheminement actuel, je suis le dernier à partir car « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Les jeunes filles sont parties très tôt sachant qu’elles s’arrêtent à Gimont. Quant à Colette, elle est partie une bonne demi-heure avant moi souhaitant s’arrêter au gite de Lamothe. Moi, je n’ai rien décidé. J’aime conserver cette liberté d’attendre de savoir où j’en suis en fin de matinée. Parfois, c’est le destin qui décide.
Comme toujours, je suis open pour tous les événements qui vont arriver au cours de cette nouvelle journée. Le début du trajet se déroule sans élément majeur hormis ces moustiques qui sont affamés ce matin. Il est vrai que le temps est orageux et le ciel couvert. C’est ainsi que tranquillement, seul, je vais parcourir les onze premiers kilomètres jusqu’à Montferran-Savès où je prends un café à l’unique commerce du village.
Je me dirige vers Giscaro et, en route, je rejoins les jeunes lycéennes parties une bonne heure plus tôt. Elles sont étonnées de voir que finalement je marche bien, et même que je les double. A Giscaro, c’est Colette que je rejoins assise sur un banc. Elle souffre de ses ampoules. Nous refaisons route ensemble vers Gimont. Une cité étonnante, toute en longueur.
Midi sonne. Les jeunes filles ont pris un autre chemin pour rejoindre leur gite. Il faut se restaurer car j’ai décidé de continuer bien qu’ayant déjà parcouru 24 kilomètres. Il est tôt. Nous mangeons un sandwich dans l’un des bars de la cité. Le propriétaire m’annonce que ma venue était annoncée. En effet, je découvre qu’il est en fait le mari de la tenancière qui m’a servi un café à Montferran. Bizarre ! On est pisté (lol). Quand je vous dis que Radio-Camino fonctionne encore.
Pendant que j’achète une boisson fraiche à une station-service, Colette continue. J’en profite pour visiter à la sortie de Gimont la chapelle Notre-Dame de Cahusac. Elle fut bâtie sur le modèle de Notre-Dame de Gimont à la suite de l’apparition de la Vierge à un berger. Une belle chapelle avec de grandes richesses à l’intérieur. Notamment des fresques peintes.
Je reprends ma route vers L’Isle-Arné. En cours de route, à deux kilomètres du gite, je rejoins Colette assise sous un arbre. Nous discutons de choses et d’autres lorsque le propriétaire de la maison d’en face nous rejoint. Nouvelles discutions sur Compostelle et autres… Mais il faut reprendre la route, et il fait très chaud. Après être passé devant le « château », nous rejoignons enfin notre terre d’accueil du soir. Comme il n’y a personne, nous nous installons.
Dans la soirée, nos hôtes Martine et Gérard apparaissent. Nous réglons notre obole tout étonné quand même que l’on nous fasse payer un supplément de cinq euros par personne car nous ne dormons pas dans la même pièce. Je trouve cela petit et mesquin.
Cela se traduit par l’annulation de mon intention de me faire masser les pieds puisque nos hôtes proposent cette option. Le repas est généreux, nous mangeons en tête à tête sans nos hôtes. Une façon d’accueillir un peu trop commerciale à mon goût.
Le soir, alors que je tentais de travailler sur notre bouquin, Martine est venue discuter avec nous. La discussion fut certes intéressante, mais ne correspondait pas à ce que je voulais faire. Bref, cela dura et la fatigue gagnant, je ne fis pas grand-chose ce soir-là. Quand cela ne veut pas, il faut savoir faire dos rond. Demain est un autre jour.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.