Etape 96a (2015) – Sao Pedro - Balugaes - Vitorino - Ponte de Lima : 33 km (2 422 km)
J’ai très bien dormi dans ce gite moderne ouvert depuis peu. Je prends un petit déjeuner rapide et je quitte ce lieu accueillant pour reprendre la route. Aujourd'hui, je vais dépasser la barre des 2 400 km de marche. Je ne m’en croyais pas capable. Comme quoi, la bête a de la ressource. Comme toujours dans les cités ibériques, il y a de nombreuses fresques comme celle-ci vers la sortie de la ville.
Barcelos - Sculptures modernes.
Un peu plus loin, ce sont des sculptures modernes gravées dans la pierre qui attirent mon attention. Elles sont bien dans la démarche du Chemin : Servir au lieu de se servir.
Je marche seul. Cent mètres devant, un homme âgé… Pardon ! de mon âge, mais je n’arrive pas à vieillir.
Au milieu d’un rond-point, une imposante publicité de la ville sur le Caminho.
Une chapelle, un rue de San Tiago, de l'orage, des chemins et une pancarte indiquant Santiago : 171 km.
Malgré la distance, il y a peu à dire sinon admirer les paysages et s’en mettre plein les yeux. Il y a beaucoup plus de monde par ici. On sent que le chemin de Porto à Saint-Jacques est beaucoup plus fréquenté qu’en-dessous de Porto. De temps à autre, je parlote avec quelques voyageurs, sans plus. Par exemple, avec ce jeune Allemand prenant un grand soin de sa grand-mère. C’était touchant.
Le temps est par moment incertain. Et puis, pendant une heure, c’est le plein soleil. Il est vrai que nous sommes déjà le 1er septembre. Je suis parti depuis le 8 mai, et je n’ai pas revu ma famille depuis un court passage pour régler des affaires le 4 juin. Et, elle me manque. Mais, il faut tenir le coup.
C’est ainsi que je vais marcher de nombreuses heures seul. Cela ne me gêne pas. Par ici, c’est la campagne, il n’y a pas beaucoup de voitures.
Avant l'arrivée à Ponte de Lima, passage agréable au milieu des tonnelles et plantations.
J’arrive à Ponte-Lima, la plus vieille ville du Portugal, située sur le rio Lima.
Un article spécial est consacré à cette cité de trois mille habitants.
En ville, j’ai rencontré quelques pèlerins croisés dans la journée. Nous avons décidé de manger ensemble le soir dans un bar près du fleuve. Puis, je suis allé dormir à l’auberge de jeunesse.
A suivre. Alain dit Bourguignon la Passion.