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Publié par Alain Lequien dit Bourguignon La Passion

Nous prenons notre petit déjeuner en commun. Comme mes compagnons ont d’autres projets, j’entame seul mon cheminement du jour en traversant Lusignan endormie.

Heureusement pour moi, l’église Notre-Dame et Saint-Junien est ouverte. L’occasion m’est donnée de visiter la crypte romane accessible de chaque côté du chœur, classée au titre des Monuments historiques depuis 1862. Datant du XIIe siècle, elle a été dégagée au XIXe siècle. Voûtée d’arêtes, elle est divisée par des colonnes supportant des chapiteaux à simples volutes, en trois nefs et trois travées. Une beauté qui me mit en forme de si bon matin.

Lusignan : crypte de l'église. Lusignan : crypte de l'église.

Lusignan : crypte de l'église.

Que dire du reste de ce long parcours ? Honnêtement, ce ne fut pas génial, très monotone avec un changement de département, quittant la Vienne pour celui des Deux-Sèvres. On est loin de la richesse des étapes précédentes. C’est cela aussi le Chemin, l’alternance du beau et du moins beau, des rencontres et de la solitude, de l’ennui à l’émotion.

Ce n’est pas aussi sombre que cela sauf que ce fut une journée sans, un long kilométrage sous un soleil ardent, le genre de journée où l’on se demande pourquoi on est là…  Soyons quand même positifs. J’ai entraperçu un cimetière familial huguenot, quelques pancartes indiquant que l’on est sur le bon chemin.

Après presque dix heures de marche au pas de sénateur, j’arrive à Melle. Je n'ai pas envie de trainer. Je fais quelques courses au supermarché du coin et rejoins l’accueil jacquaire de la rue Saint-Pierre, mis à disposition de l'association Tranquilles.

Je sais que mon hospitalier du jour est absent, loin de la région. Il a confié les clés au voisin censé m’ouvrir la porte du gite. Hélas pour moi, il les a données à un cycliste anglais de passage parti en ville sans rien dire. Il ne rentra que deux heures plus tard n’ayant aucune conscience de m’avoir laissé poireauter devant la porte.

Heureusement pour moi, ce voisin très sympathique m’accueillit chez lui pour m’offrir à boire. Comme l’Anglais tardait à revenir, il me proposa de partager son repas du soir, refusant toute participation. L’esprit du Chemin. Merci à lui.  

Si l’étape fut moyenne et épuisante, le cœur de ces accueillants est le meilleur remède pour repartir en avant.

À suivre. Bourguignon la Passion.

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